• Les cyclopes pasteurs incarnent une génération tardive, loin d'être aussi brillante que les précédentes. Ils se contentent de vivre de l'élevage en Sicile. Le terme « Cyclope » se réfère alors habituellement à l'un des représentants de cette génération, dont le mieux mis en valeur par Homère est le fils de Poséidon et de Thoosa : Polyphème. Il existe aussi Télémos.

    Chez Homère et Virgile, les Cyclopes, fils de Poséidon, sont des géants sauvages et cannibales, ne craignant ni les dieux ni les hommes. Ils vivent en élevant des moutons, notamment dans l'île de Trinacrie (Sicile).

    Euripide met également Polyphème en scène dans son drame satyrique intitulé Le Cyclope en réunissant deux épisodes mythologiques distincts. En effet, Ulysse aborde bien sur l'île comme dans le chant IX de l’Odyssée, mais au lieu de rencontrer Polyphème, il tombe nez à nez sur les Satyres et le vieux Silène, qui après avoir échoué sur le rivage, se sont retrouvés esclaves de Polyphème et obligés de faire paître ses troupeaux.

    Cette catégorie de cyclopes ne se limite pas à la mythologie grecque, puisque l'on en retrouve des exemples dans les Pyrénées, avec le Tartaro, les Bécuts, Ulhart (Pyrénées et Alpes), dont l'essentiel des récits correspond d'assez près aux démêlés de Polyphème avec Ulysse.

    Origines du mythe grec[modifier]Fichier:Cyclopia.JPGphoto d un bebephoto d un adulte


    votre commentaire
  • À la fois voyage des morts et parcours initiatique, le labyrinthe est une figure très présente en Crète, comme dans beaucoup d'autres cultures (Babyloniens, Tibétains, Chinois, …).
    Les jeunes gens devaient gravir des montagnes sacrées et les redescendre à travers des défilés et des cavernes, combattant les adultes déguisés en monstres. Pendant leur initiation, leurs familles les tenaient pour morts. À leur retour, ils étaient adultes. Les jeunes spartiates devaient affronter des géants dans un piège, un taureau venu de Crète et traverser un labyrinthe.

    " Tout le mythe de Thésée raconte un voyage vers la mort, un sacrifice, une renaissance et une initiation. Dédale en est l'initiateur, le Minotaure le bourreau, Ariane la récompense, Thésée l'initié, qui peut même se payer le luxe, bien plus tard, de descendre en Enfer et d'en revenir sain et sauf. " (J. Attali, Chemins de sagesse, Ed. Fayard, p.71-72).

    La faute est la cause de l'exil, l'errance est initiatique, et la récompense est au bout du parcours. Minos, maudit d'avoir transgressé les règles, Thésée, héros vainqueur d'un danger monstrueux, Dédale, le savant qui modifie la vie des hommes, Ariane, la jeune fille récompense et consolation du héros ; autant d'archétypes humains primordiaux.

     

    Fils d'Europe et de Zeus, Minos règne sur la Crète. Il offre chaque année un taureau en sacrifice à Poséïdon, dont dépend la prospérité de l'île. Ne trouvant plus d'animal digne d'oblation, il demande au dieu de la mer de fournir lui-même la victime. Le taureau se révèle si splendide que Minos ne peut se résoudre à l'immoler. Il le cache et en offre un autre à Poséïdon, qui se venge en s'incarnant dans l'animal et en séduisant la femme de Minos, Pasiphaé.
    De leur union naît le Minotaure, à corps d'homme et à tête de taureau. Minos fait construire par Dédale, complice de l'union contre-nature, un labyrinthe où le Minotaure est enfermé. Ce labyrinthe est bâti sur le modèle du tombeau d'un roi d'Égypte, Mendès.
    " Le labyrinthe recélait en ses murs aveugles le lacis de ses couloirs et la ruse de ses mille détours. " Virgile, Enéide, 588.
    Dans le même temps, l'un des fils de Minos est tué par un taureau à Athènes. Egée, roi d'Athènes, se voit contraint par Minos de livrer tous les neufs ans quatorze adolescents, destinés à être dévorés par le Minotaure. Thésée, fils d'Egée, s'embarque dans le navire partant pour la Crète afin de tuer le monstre. Là, il séduit l'une des filles de Minos et Pasiphaé, Ariane, qui lui donne sur le conseil de Dédale une boule de cire, destinée à être jetée dans la gueule de la créature, et une pelote de fil. Il en attache un bout à l'entrée du labyrinthe, tue le Minotaure et ressort en suivant le fil. Il repart à Athènes en abandonnant Ariane.
    Pour punir Dédale, Minos l'enferme avec son fils Icare dans le labyrinthe. Dédale construit des ailes et s'évade avec Icare, qui périt d'avoir volé trop haut et d'avoir ainsi fait fondre ses ailes au soleil.
    Thésée épouse la sœur de l'infortunée Ariane, Phèdre, qui s'éprend de son fils Hippolyte. Celui-ci se fait tuer par Poséïdon, qui venge ainsi la mort de son propre fils.
    Thésée se mariera avec Médée et descendra aux Enfers, dont il parviendra à ressortir.


    votre commentaire
  • Les mythes et légendes proviennent directement de l’imagination et des croyances des humains. Il s’agit parfois de très vieilles histoires qui remontent à la surface du monde moderne parce que l’on a fait une découverte étrange, ou peut-être parce que l’on s’intéresse aujourd’hui un peu plus à ce qu’écrivaient nos anciens. La légende de l’Atlantide existe depuis plus de 2000 ans, sans que personne n’ait pu prouver l’existence de ce monde. Voilà pourquoi après des découvertes étonnantes de plongeurs près des Bermudes, le mystérieux monde de l’Atlantide est parfois évoqué pour expliquer les disparitions d’avions et de navires dans ce secteur.

    Il n’est pas nécessaire de croire à un mythe ou une légende pour comprendre que ces histoires fournissent des détails très intéressants sur la perception qu’a l’homme d’un phénomène inexpliqué ou mal connu. Dans le cas du triangle des Bermudes, le mythe du trou spatio-temporel, par exemple, permet de visualiser à quel point les disparitions d'avions et de navires sont soudaines.

    Les mythes et légendes reflètent également l’angoisse et l’anxiété de l’homme face à des situations incompréhensibles. Ils peuvent aussi évoquer certaines craintes développées par notre société, jusqu’à devenir conspirationistes comme dans le cas du complot gouvernemental.

    Loin de n’être que pure divagation, les mythes et légendes ont souvent des racines réalistes. Parfois, un phénomène qui existe est transposé en un lieu où il n’est pas prouvé qu’il puisse exister. De même, certains fondements peuvent ne pas être admis par la communauté scientifique, mais pas démentis non plus. La présence d’une vie intelligente sur une autre planète est possible, et cette vie a peut-être trouvé le moyen d’atteindre la Terre et occasionnerait quelques troubles près des Bermudes. Qui sait ?


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires